Conflit à la SNCM
Le Bal des Apprentis sorciers continue...
Le
couple infernal qui a conduit la SNCM dans le mur depuis des années
continue de sévir. L'Etat d'une part, sous la houlette " déterminée"
de Mr Galouzeau de Villepin, persiste dans sa volonté de privatiser à
la hussarde une entreprise nationale là ou le moins avisé des étudiants
en sciences politiques aurait préconnisé la plus grande prudence. Après
avoir reculé devant le tollé soulevé par son opération de copinage
financier, le gouvernement s'apprête à liquider une entreprise
nationale et à la livrer cette fois corps et biens à la curée des
rapaces qui l'entourent et le soutiennent.
Le syndicat des
marins d'autre part, controlé pour l'essentiel par les personnels de
restauration à bord, et non par des marins, ultra minoritaires à bord
d'un Ferry, qui a cogéré aveuglement l'entreprise avec l'Etat au point
de l'amener au bord du gouffre avec lui, refuse obstinément de
suspendre la grêve alors que la grande majorité des 2200 salariés de la
compagnie souhaite reprendre le travail, conduisant l'entreprise non
pas au dépot de bilan, mais à la liquidation judiciaire, pour le plus
grand bénéfice des charognards qui récupéreront alors, à bon compte,
les actifs de l entreprise, pendant que les salariés de la SNCM et de
ses sous traitants, au moins aussi nombreux, pointeront au chômage.
N'oublions
pas le STC, syndicat nationaliste corse, qui voit dans la liquidation
de l'entreprise l'occasion de bricoler un armement corse, sous contrôle
des capitaux locaux, et bien sur sous l'emprise d'un syndicat allié à
des militants politiques dont on connaît les pratiques.
Si l'on
ajoute les affrontements feutrés entre le Premier Ministre et son faux
jumeau du ministère de l'intérieur, et la guerre que livre la CGT
marseillaise à Bernard Thibault, qui vient de prendre une claque
magistrale de ses propres troupes dans ce dossier, tout est prêt pour
une catastrophe annonçée.
Quant à la gauche, et singulièrement
au Parti Socialiste, l'article suivant, paru dans Libération, résume
son insuffisance : elle laisse face à face un des gouvernements les
plus incompétents et les plus réactionanires qu'ait connu le Vème
République et un syndicat quasi soviétique...
Lisez, et surtout méditez l'article paru sur Libération en cliquant sur le lien ci-dessous!