Accord au Mans entre les Socialistes... sauf Montebourg

20 novembre 2005

Accord au Mans entre les Socialistes... sauf Montebourg

Accord au Mans entre les courants du PS: au NPS, Arnaud Montebourg reste sur la réserve..

Un accord est intervenu au Mans, entre tous les courants du PS pour arriver à une synthèse, c'est à dire d'un texte reprenant, à partir de la motion de François HOLLANDE, arrivée en tête du vote militant, une partie des propositions des autres motions.

Laurent FABIUS, Jean Luc MELANCHON et leurs partisans ont été les premiers à se rallier aux propositions des vainqueurs du Congrès, voire à les devancer.

Nombre d'observateurs ont noté que les concessions obtenues de François HOLLANDE ont été pour le moins modestes, un peu comme si pour Laurent FABIUS, candidat déclaré à l'investiture du Parti à l'élection présidentielle, l'essentiel était de ne pas se trouver hors de la direction du Parti, dont il avait été chassé en juin dernier.

Au NPS les choses ont été plus difficiles, au point qu'Arnaud MONTEBOURG, Christian PAUL et Thierry MANDON, entre autres, après que les délégués de motion présents au Mans aient voté majoritairement pour la synthèse, se sont abstenus au vote final, avec environ 20 autres délégués NPS sur 50.

Arnaud MONTEBOURG aurait souhaité que l'affirmation par le Parti d'un changement de République, et une véritable rénovation d'un Parti qu'il estime sclérosé et sur le déclin et assimile à la SFIO, soient plus affirmés.

"Nous avons, par loyauté pour le Parti, laissé les camarades qui voulaient faire la synthèse la faire, mais nous n'avons pas voulu prêter notre concours", a t il déclaré, jugeant que la synthèse est insuffisante, car le PS a encore besoin de se transformer.

"Dans la vie il faut savoir choisir entre ce que dit la conscience et ce que disent certains intérêts, nous avons été quelques-uns à faire le choix de la conscience", a-t-il déclaré enfin.

Nul doute que le positionnement d'Arnaud interpellera plus d'un militant socialiste, et conduira le NPS à s'interroger sur son avenir. Le plus jeune courant du PS, né il y a seulement trois ans de la défaite de Lionel JOSPIN à l'élection présidentielle de 2002, possède une culture de base qui supporte mal les petits arrangements entre amis.

Nul doute également que chez les partisans de François HOLLANDE comme chez ceux de Laurent FABIUS, nombre de nos camarades garderont une certaine amertume à l'issue de cet accord.

Reste que les militants socialistes ne doivent pas bouder leur plaisir de voir leur Parti prêt à en découdre avec la droite. Pour peu que les querelles des présidentiables autoproclamés ne viennent pas gâcher la fête.

De ce point de vue, gageons que François HOLLANDE, qui apparaît comme le grand vainqueur du Congrès, ne tardera pas à s'imposer, car il dispose aujourd'hui d'une légitimité que personne, au PS ne saurait lui contester sans dommage.